VOLVO OCEAN RACE
VOR, Groupama: L'automne emporte le vent
redazione
« Le bateau va bien puisqu'on a pu réparer la nuit dernière. Nous pouvons désormais utiliser toutes les voiles. Les conditions ont été rudes avec du vent de face et une mer très désordonnée. C'était très difficile de vivre à bord avec le bateau qui bougeait dans tous les sens, avec des chocs très impressionnants. On a fini par casser une pièce sur le foc de brise, au pire moment puisqu'il y avait plus de 35 noeuds ! On a perdu du terrain et tout l'équipage a dû venir donner un coup de main sur le pont. On en est sorti un peu épuisé : c'est la nuit la plus dure depuis le départ d'Alicante. Et quand on est fatigué, tout se fait lentement, les manoeuvres sont plus longues et à la barre, les réflexes sont émoussés. Mais on sait qu'au fil d'une étape, même si on est plus à l'aise sur le bateau, tout devient plus difficile. » indiquait Franck Cammas lors de la visioconférence de ce mardi midi.
Le gros temps derrière
Les premières 36 heures ont en effet été particulièrement violentes. En dehors des problèmes techniques, les hommes aussi ont souffert, voire se sont blessés à l'image de Xabi Fernandez (Telefonica) tombé de sa bannette, de Thomas Johanson frappé par une vague qui lui a déboité l'épaule et de Casey Smith au dos douloureux sur Puma. Franck Cammas et ses hommes s'en sortent donc bien après une journée de près face à plus de 35 noeuds de vent et une mer forte qui ce sont progressivement adoucis en abordant les Quarantièmes Rugissants.
« Toute la flotte est groupée pour l'instant et les écarts sont ridicules par rapport au cap Horn qui est encore à 4 500 milles. Le vent est en train de tomber et ça va continuer à mollir . Il faut traverser une zone de calmes avant d'attraper les vents portants. Les marques virtuelles (pour nous protéger des glaces) vont nous imposer une route pas très rapide cette semaine. Il va se passer des choses ces prochaines heures, mais je pense que les options seront étroites jusqu'au bout de la porte des glaces. Il faudra patienter quelques jours pour que le rythme devienne très rapide. D'ici là, ce sera plutôt des coups d'accordéon au gré des variations de la brise... »
Le petit temps devant
La difficulté à venir consiste à traverser une zone de hautes pressions qui s'étale du Sud de la Nouvelle-Zélande jusqu'au milieu du Pacifique Sud. Le petit temps va donc régner ces prochaines heures puisqu'il est impossible de contourner cet énorme « haricot » qui repousse les dépressions australes au Sud du 50°S. Les 250 prochains milles ne permettront pas d'options marquées mais il faudra être très prudent, le nez collé sur le baromètre pour ne pas tomber dans un trou de vent. Ce n'est que jeudi que les cinq premiers VO-70 toucheront enfin des brises d'Ouest, encore modérées. Mais en descendant encore ces prochaines heures jusqu'au 45°S, c'est le froid qui va changer la donne à bord de Groupama 4...
« La température est bien tombée puisque nous sommes déjà par 42° Sud. Heureusement, il n'y a pas trop de vent mais on se couvre de plusieurs couches de polaires et il faut mettre des gants à la barre. Depuis le départ de la course à Alicante, on a davantage souffert de la chaleur que du froid ! S'il y a des vents de Sud, il fera glacial... Mais dans les jours qui viennent, nous attendons plutôt des vents d'Ouest. »
Classement 5ème étape Auckland - Itajai à 14h, heure française
1. Telefonica à 6076,6 milles de l'arrivée
2. Groupama à 4,4 milles du leader
3. Puma à 7,7 milles du leader
4. Camper à 15,3 milles du leader
5. Sanya à 39,6 milles du leader
6. Abu Dhabi Ocean Racing à 418,7 milles du leader
20/03/2012 16:20:00
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